Il est 8h du mat' quand je décide de partir pour la prochaine escale : Fana puis Konobougou.
Je quitte donc ma sympathique famille de MarakaCongo avec un temps très couvert mais excellent pour rouler.Je retrouve les chauffeurs de bus grande destination qui s'amuse à klaxonner et à rouler à tombeau ouvert.
Les camions que je découvre équipés en bus au dernier moment d'où l'absence de photos puis les Mercedes qui peuplent immanquablement l'Afrique.
Le matin, je roule en général 20 km puis je déjeune ce que je trouve : riz en sauce, spaghettis ou omelette. Je maîtrise mon frigo africain avec une chaussette humide sur la bouteille plastique que j’arrose avec l’eau devenue brûlante du camelbag, qui a perdu de son efficacité face au soleil malien. J’essaie de rouler le maximum jusqu’à 11h, soit 50 à 60 km puis je me repose à l’ombre dans un village où je trouve le rare frigo qui marche avec de la glace car pas d’électricité. Ainsi, je bois des sodas ou de l’eau glacé. Sur le goudron, il fait déjà 40°C !
(le traditionnel thé à la menthe de chine bien sûr !)
La population a beaucoup d’admiration pour ce que je fais et surtout de la curiosité pour le vélo : mais où se trouve le moteur ? Alors je leur montre les jambes ! Et ils rigolent sans que je sache s’ils me croient ou non. En général, c’est l’hilarité quand je passe couché sur la route à cheval sur ma monture.
A midi, je me pose à Fana où l’on me dirige vers la radio locale pour surfer sur internet : Radio Fanaka. Du coup, je me retrouve au cœur des émissions et de la programmation de la musique avec Dembele DOUADA, animateur principal, qui me guidera vers un bon resto. Le steack frites inattendu est à tomber par terre et l’eau fraîche me désaltère ! Je dois retourner au studio pour la sieste de l’après-midi car impossible de reprendre le bitume, qui commence à fondre. J’en profite pour installer le panneau solaire et recharger les batteries de l’appareil photo.
J’attends 17h pour effectuer les 30 derniers km, en général les plus terribles malgré mes protections contre la soif et la chaleur : bidon imbibé d’eau, chapeau ou chèche trempé et réserve de 5 l d’eau en permanence sachant qu’il y a des puits d’eau dans les villages les plus isolés et que depuis Bamako, je peux boire.
On m’offre assez souvent le thé dans de minuscules verres mais c’est très tonique ! Sinon ma boisson préférée pour me requinquer est le jus de gingembre dans de la glace ou du jus de bissap (baies rouges très sucrées).
Car les sodas finissent par me gonfler l’estomac et prendre des kilos.
Avant de partir, Dembélé m’a donné l’adresse de la radio SIDIKOLO et je m’empresse de la trouver lorsque j’arrive à KonoDougou en recherchant l’antenne la plus haute et après qu’une jeune malienne me guide en moto, me voici face à son animateur : Mamadou Kouyaté, griot (caste de musicien). Il m’invite chez lui et rapidement, me voilà servi par sa jeune femme (Fatmata 19 ans) en eau fraîche et coca glacé. Puis la douche salvatrice et peu de temps après, le dîner : saucisses de poulet et œufs à la poêle puis en dessert, mangue préparée.
Je vous jure que tout est vrai et que c’est un vrai réconfort après la souffrance des derniers km en vélo couché.
Le soir, la pluie semble s’inviter alors que le matelas et le coussin m’attendent surmontés d’une moustiquaire. En fait, elle tombera loin du village (vu le lendemain par la taille des flaques sur ma route) et en abondance.
J’attends 17h pour effectuer les 30 derniers km, en général les plus terribles malgré mes protections contre la soif et la chaleur : bidon imbibé d’eau, chapeau ou chèche trempé et réserve de 5 l d’eau en permanence sachant qu’il y a des puits d’eau dans les villages les plus isolés et que depuis Bamako, je peux boire.
On m’offre assez souvent le thé dans de minuscules verres mais c’est très tonique ! Sinon ma boisson préférée pour me requinquer est le jus de gingembre dans de la glace ou du jus de bissap (baies rouges très sucrées).
Car les sodas finissent par me gonfler l’estomac et prendre des kilos.
Avant de partir, Dembélé m’a donné l’adresse de la radio SIDIKOLO et je m’empresse de la trouver lorsque j’arrive à KonoDougou en recherchant l’antenne la plus haute et après qu’une jeune malienne me guide en moto, me voici face à son animateur : Mamadou Kouyaté, griot (caste de musicien). Il m’invite chez lui et rapidement, me voilà servi par sa jeune femme (Fatmata 19 ans) en eau fraîche et coca glacé. Puis la douche salvatrice et peu de temps après, le dîner : saucisses de poulet et œufs à la poêle puis en dessert, mangue préparée.
Je vous jure que tout est vrai et que c’est un vrai réconfort après la souffrance des derniers km en vélo couché.
Le soir, la pluie semble s’inviter alors que le matelas et le coussin m’attendent surmontés d’une moustiquaire. En fait, elle tombera loin du village (vu le lendemain par la taille des flaques sur ma route) et en abondance.
Le lendemain, après une nuit agitée, je rejoins mon hôte vers 6h30 à la radio à 2 pas de la maison, pour un petit dèj’ local : pain, riz à la viande et café au lait concentré.
(berceau et son bébé)
Il me donne l’adresse de la radio Balanzan à Ségou, ma destination. Je repars à 7h avec le beau temps bien sûr et la chaleur qui démarre déjà à 25°C. Je réalise 40 km sans pb puis la fatigue cumulée de ces 3 jours avec une moyenne de 22 km/h grâce à ce vent arrière, me ralentisse et me pousse à poser le pied dans un minuscule village vers 11h30.
Je demande de l'eau fraîche à un jeune car la mienne a un goût de moisi et ma bouteille plastique a trouvé ses limites. J'offre alors des cacahuètes au caramel à tous les gamins, pendant que je déguste cette énorme mangue que je viens d'acheter. On m'offre alors plusieurs thés que je trouve délicieux.
Je blague avec ces villageois en me dandinant au son d’un portable. Me voyant visiblement fatigué, ils envoient me chercher un tapis pour la sieste journalière sous le baobab. Déjà qu’ils me prennent pour un fou de pédaler sous ce cagnard !
Je sors le panneau solaire avant de me coucher, d’abord entouré des gamins puis étonnement seul. Je n’en peux plus !
Il est 16h et je me prépare en allant au milieu d’un champs pour pomper l’eau potable dont j’ai besoin. Je mouille mes vêtements et embarque à bord de mon Seiran Voyageur pour les derniers 30 km, qui formeront une journée de 90 bornes finalement, très éreintantes. Il est temps de se reposer à Ségou, grosse bourgade au bord du Niger. Et puis, c’est le WE !!!
Enchainer les jours sur le vélo par cette chaleur doit être terrible...
RépondreSupprimerTu es courageux Jack. Profite bien du week-end, il n'y a pas que les batteries de l'appareil photo qui ont besoin de recharger.
Bien à Toi.
Tof
Tu dois avoir des cuisses en béton mon Jacko !! Ménages toi un peu surtout sous un ciel torride.
RépondreSupprimerToute la famille Etienne t'adresse le bonjour et on pense très fort à toi. Gros bisous. Lili
Mon ami jack vous devriez être a Mopti, courage le chemin est encore long.
RépondreSupprimerDaouda radio fanaka(fana)
Génial d'avoir de tes nouvelles et de pouvoir t'encourager via ton blog. Franchement, ce que tu fais c'est trop fort ! Mais ça ne m'étonne pas vraiment de toi. Fais attention à toi et bonne route (ou plutôt bonne piste). A +. Fred Travers.
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