Bonjour à tous et à toutes
J'ai retrouvé le bitume étroit, les grosses chaleurs et les bus fous mais je me sens bien sur ma monture !
Mercredi départ à 6h du mat' pour traverser la ville déjà bien grouillante de monde à pied, de motos et de minibus. Il me faudra bien 1 heure pour quitter le quartier de Sikoroni et me retrouver à la sortie de la capitale prêt à affronter la circulation malienne. Il fait bon avec 25°C et un peu de vent de cul. Les 60 premiers km seront rapidement avalés en 2h30 avec une moyenne inattendue : 24 km/h. Je traverse des paysages de brousse africaine et de forêts éparses qui me rappelle qu'il y avait ici des lions et d'autres gros prédateurs il y a plus de 20 ans. Mais aujourd'hui, je peine à dénicher quelques chimpanzés qui se sont retranchés bien loin de l'homme. Par contre, les bruits me transportent immédiatement dans la jungle.
La chaleur étouffante arrive vers les 10h et je vais peiner à faire les 40 km restants avec de nombreux arrêts dans les villages où je suis accueilli comme une star. Un attroupement de curieux à chaque fois et des questions en bambara (langue malienne la plus courante avant le français, que j'ai encore du mal à maitriser.
Mais je suis bien en Afrique noire !
Il est presque midi quand à 2 km avant mon terminus, un énorme camion (5 essieux) couché sur le flanc, barre entièrement la route, d'où cette file impressionnante de poids lourds de part et d'autre. Je m'assure qu'il n'y ai pas de blessés malgré la violence du choc mais l'accident a eu lieu à 4h du mat' et à 12h, ils commencent seulement à vider le contenu du camion. Le chauffeur a percuté un autre camion en doublant, lui arrachant les essieux arrière, éparpillés sur la route. Je peux passer en vélo au milieu de ces débris alors que les véhicules légers prennent la piste qui longe la route. Je tente de faire des photos mais bizarrement, la carte est vérouillée puis avec une autre carte, l'appareil tombe en panne alors je me dis que les esprits ne veulent pas de ces clichés et je repars bredouille. Les camions roulent en effet que de nuit car le soleil les fatigue trop vite et les pneus ne résistent pas à l'éclatement.
J'arrive enfin dans le campement de Moussa, que tient l'Ivoirien et que j'ai visité quelques jours plus tôt. Et ça c'est cool car je suis accueilli comme de la famille : tout de suite, ils m'installent dans la chambre de la maison d'hôtes, avec un tapis et un grand matelas, douche tiède et toilette assise. Le confort quoi ! L'accueil par une famille africaine (ici c'est un couple Ivoirien/Guinéenne) est incomparable avec celle en Europe. Merci pour cette douceur de vivre qui tranche avec leur quotidien !!!!
Moussa m'a accueilli chez lui à Bamako et n'a pas voulu que je paie. C'était vraiment désintéressé et son campement sera de même. Alors Un grand merci Moussa et toute sa famille qui nous a traité comme la famille.
J'ai lavé mon linge sur moi pour aller plus vite et me suis caché pour nettoyer le linge sale sinon c'est mal vu ! Mais je tiens à le faire moi-même. Je n'arrive pas à traiter les femmes comme des boniches car ce n'est pas dans mes traditions.
Je me repose pendant les heures chaudes de l'après-midi avant de visiter le marché de ce village et de trouver un réparateur de vélo car j'ai un petit souci qui sera vite résolu avec une clé allène pour serrer le pédalier qui donnait des accouds. Du coup, pour 500 FCFA (moins d'1 euros) je récupère cet outil si précieux.
Toujours le même attroupement autour de l'engin mais c'est très sympa ! Les enfants sont fouettés de temps en temps par les adultes qui n'hésitent pas à utiliser la force. ça me gêne !
Mais au moins ils ont de l'autorité sur eux !
L'Ivoirien va m'aider à payer le juste prix des plats à déguster : frites de patates douces, poulet bicyclette, beignets natures, spaghettis, avocat, bananes plantains frits et mangue. C'est la période des mangues en ce moment alors je me régale ! Nous discutons des traditions africaines (mariage et polygamie, excision, femmes soumises) et de la vie des femmes en Europe. Apparemment, l'Europe donne de l'argent au Mali en échange des programmes suivants : abandon de l'excision et de certaines traditions jugées barbares.
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"poulet bicyclette",tiens tiens...Jack avec sa drole de machine serait-il à l'origine d'un nouveau plat national ?
RépondreSupprimerTof.
Eh bien ça existe et c'est un poulet haut sur pattes et assez sportif ! De vrais mollets de coureurs cyclistes à déguster ...
RépondreSupprimerEt bien tu vois, je connaissais l'expression "avoir des mollets de coq", maintenant je découvre le poulet cycliste qui a l'air assez sportif !
RépondreSupprimerBonne route à toi !
Tof.
salut Jako, quel périple!! super! quel courage! Seb sera fier de toi... j'espère que tu feras un bouquin, j'ai hate de connaitre la suite de ton aventure...mais fais attention à toi..tout le monde parle de ton escapade, tu fais des envieux
RépondreSupprimerPlein de bises pour te donner du courage! Tata Mimi.
Hello Jack,
RépondreSupprimerLes larmes montent lorsque je te lit et que je regarde les photos, ils me manquent tous, j'aimerais tellement les revoir si c'était plus facile pour se rendre dans ce pays!!
J'ai eu Dieudonné hier en ligne, ils sont content et pressés!
A très vite et bon courage.
Lô.