21 juin 2010
BURKINA FASO : Tout va mieux !!!!
La santé va mieux et le moral aussi ! J’ai changé de régime alimentaire (grâce au Burkina qui amène les tomates et la salade verte) et je suis devenu végétarien ! Sinon je suis au Burkina Faso où la vie me semble plus facile, sans doute que j’ai de l’argent et que je suis blanc. J’ai bouffé pas mal de piste en tôle ondulée pour arriver à Ouéguiya, petite ville moderne où je découvre les joies de l’hôtel plein pied pas cher et de la cuisine légère façon jack : salade verte de tomates concombre et oignon, yaourt local très bien conditionné et mangue à volonté. Que des fruits et légumes à peau que je nettoie de toutes façons. Mon estomac s’est constitué des anti-corps contre l’eau des puits et des forages (meilleur que les puits, qui récupèrent les eaux usées peu filtrées après les grosses pluies). Sinon, Biankass m’a permis de découvrir le village de Biadangara en minibus par la route/piste que j’avais fait en partie la veille en vélo. Tout ça pour trouver un site internet et donner des nouvelles rassurantes. J’ai aussi pu déguster un succulent steak frites et une salade de concombre dans une auberge magnifique de type Dogon
au bord de la rivière, où un arbre se dresse aux fruits assez curieux : des dizaines d’aigrettes blanches perchées au bout des branches, prenant leur envol de temps en temps.
Sur le chemin du retour en minibus (le même qu’à l’aller), nous nous remplissons jusqu’au toit qui n’en peu plus mais qui prend aussi bien des chèvres, que des humains et toutes sortes de matériels, y compris vélo et motos. C’est celui qui monte la pyramide le plus haut qui gagne un tonneau au moindre coup de vent. Les véhicules que j’ai croisé n’ont plus de direction assistée, ni de freins aux 4 roues et souvent en panne au bord des routes. Alors finalement avec mes 2 roues non motorisées, je m’en tire bien même sur la piste piégeuse de latérite rouge ou de sable assez dur, lorsque je décide de la quitter, étant trop tôle ondulée. Après cette journée de repos au pays Dogon, je reprends la route vers 6h pour profiter du climat assez doux jusqu’à 9/9h30. Après avoir quitté Ali de Biankass, j’ai 61 Km jusqu’à Koro, village frontalier. Je m’adapte à la piste toujours aussi physique et le goudron c’est du gâteau quand j’en ai ! Voilà Koro avant midi : c'est jour de marché ! Grand marché ! Pour sécuriser le vélo et ses bagages, je me rends à la Gendarmerie Nationale à qui je me présente en tant que militaire de l’Armée française. C’est mon ami Maréchal des Logis Chef et grand déconneur, Méga, chez qui j’ai passé qques jours, qui m’a dit de faire ainsi. Et en effet, le Commandant de la Gendarmerie m’autorise à laisser mes affaires à l’abri chez eux. Au marché, je fais quelques provisions pour la suite du voyage dans l’inconnu car je n’ai pas beaucoup d’infos vérifiables. Je me repose à l’ombre en regardant les matchs de la Coupe du monde car je crois que je n’en ai pas raté beaucoup de match vu que les TV sont dans la rue allumées par dizaine et tout le monde encourageait la France jusqu’à ce fameux match avec le Mexique. Même dans les villages les plus isolés et les plus pauvres, j’ai pu trouver une TV branchée sur la World Cup 2010 qu’aucun africain ne veut manquer (même les femmes s’y mettent). Je reprends la route vers 17h direction le poste frontière malien qui se passera super bien puis 25 km de piste difficile et une rencontre anodine avec un chameau kangourou, espèce en voie de disparition. Il y avait 2 chameaux échappés du lointain sahara puisque ce sont les premiers depuis la Mauritanie. L'un des 2 a du s'échapper car il avait les 2 pattes avant attachées qui l'entravait fortement mais ne l'a pas empêché de faire de grands bonds quand j'ai voulu m'approcher de lui (ou d'elle ?). Il aurait fallu filmer à ce moment car c'est la 1ère fois que je vois un chameau bondir ainsi sur la piste de terre rouge pour disparaître dans la brousse. Il est 19h et la nuit tombe lorsque je rejoins enfin le poste frontière burkinabé. Je demande asile et surtout l'hospitalité pour la nuit. Ils me donneront de l'eau pour me laver et je commence la nuit sur ma natte et mon matelas gonflable, après un bon repas de salade tomates et concombre + pain. Pas de TV mais le poste s'entend bien dans ce désert de silence. Je m'endors sur le match en cours pour être réveillé dans la nuit par un début de tempête. Heureusement, je me mets à l'abri dans la maison en dur avec mes 3 amis policiers. Mais il n'y aura pas de pluie, seulement une bonne tempête de vent !!!
A bientôt
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Content de voir que le moral est de retour !
RépondreSupprimerBonne continuation !
Tof.