Nouakchott - Bamako : La route de l'espoir !!!

Me voici déjà au Mali après 3 jours de voyage torride avec mes 3 amis belges ! Quel périple avec eux et leur gentillesse malgré la lourdeur administrative mauritanienne et mon énervement pour faire des fiches.
Nous avons mis 3 journées pleines à 10 heures par jour de conduite (pour Vincent) sur tous les terrains et par une chaleur étouffante. 2 nuits dont 1 en plein désert au milieu de nulle part avec les matelas jetés ça et là sur le sable entre des arbres aux aiguilles bien effilées. Pas de vilaines bébêtes et  pas embêté pas les autochtones. Beaucoup d'animaux errant sur les routes : dromadaires, ânes, chèvres, zébus, chiens et moutons.

Quelques réparations sur le pot d'échappement et c'est reparti!

Nous avons eu 25 contrôles de gendarmerie, police et douanes mélangés entre Nouakchott et la frontière de Mauritanie. A 10 km avant la dernière petite ville, nous avons même eu droit à une escorte policière pour rejoindre l’avant-dernier check point, en se demandant si c’était de vrais policiers. Il était 18h30 et ils nous ont obligés à dormir au pied du poste de garde, en bordure de route au centre du village. Eh oui ! Ils nous ont emmerdé jusqu’au bout mais c’est la consigne et impossible d’y déroger !

Nous ferons connaissance d’un Nigérien chauffeur de bus et de son mécano espagnol tous provenant de l’Espagne. Après un début d’incendie électrique, Abdul a pu éteindre et laisser l’autobus à 100 m du poste de police. Ce véhicule est rempli de matelas et destiné à être vendu au Niger comme transport collectif.  Le nigérien pourra dormir où il veut mais le jeune espagnol passera la nuit avec nous, sur nos matelas. Nous leur offrirons même le couvert.

La nuit sera calme et nous arrivons enfin à la frontière tant attendue mais pas plus d’une demi-heure pour la traverser et se retrouver en territoire amical. A partir de ce moment, tout change :

Les douaniers et policiers cool (pas de bakchich !)

Les paysages s’habillent de baobabs, de terres verdoyantes et d’arbres de plus en plus nombreux.

Les contrôles ont disparu …donc plus de fiches à rédiger

La chaleur encore plus étouffante mais une humidité naissante.

Les blacks très sympas

Les enfants racoleurs mais finalement pas trop

Les routes signalées comme en Europe

Des camions qui transportent le double de leur taille et beaucoup de véhicules arrêtés au bord des routes pour réparer ou simplement se reposer…

La famille d’accueil de Vincent (celle de 8 ans en arrière) nous tend les bras comme si nous faisions partie du Mali. Incroyable !

Nous sommes bien en Afrique noire et il va falloir laisser tomber nos préjugés et notre façon de voir l’Afrique vu de notre piédestal européen.

Je promets de faire des efforts mais l’Afrique ne s’apprend pas en 2 mois et je suis encore jeune sur ce continent…

Alors à la prochaine aventure en vélo couché cette fois direction Mopti puis Tombouctou en bateau...

Quelques paysages à la Ennio Morricone avant de découvrir la verdure des paysages maliens.